jeudi 18 août 2011

Fort la Reine

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Le bastion dénommé Fort La Reine était à l’origine une batterie d’artillerie dénommée bastion du Cheval-Blanc, bâtie sur ordre de Vauban en 1694 après le premier bombardement anglo-hollandais contre la ville.

Cet ouvrage fut surélevé à son niveau actuel à l’occasion des travaux du quatrième accroissement de la ville (1737-1744) qui donna la courtine qui le relie au château avec la porte Saint-Thomas. Il prit alors sa dénomination actuelle.

Le bastion fait face au fort National construit à partir de 1689 sur le rocher de L’Islet, qui est le plus proche de la ville. Au large, se trouve le fort de La Conchée commencé en 1692 pour défendre la passe d’entrée de la Fosse aux Normands.  Ce dernier est considéré comme le chef d’œuvre des forts maritimes de Vauban.

Vers le sud-ouest, s’élève l’îlot du Grand Bé.   La tombe de François-René de Chateaubriand (Saint-Malo, 1768 – Paris, 1848) se distingue à son extrémité nord-est.

Du côté de la ville, les bâtiments reconstruits de l’ Ecole nationale de la Marine Marchande, sont situés sur l’emplacement d’un premier château, dénommé « Le château Gaillard ».

Ce dernier fut bâti lors de la première annexion de la ville de Saint-Malo par le roi de France Charles VI (1395-1415). Cet ouvrage fut démantelé vers la fin du 16e siècle après l’achèvement du nouveau château.

En 1616, un couvent de Bénédictines (Notre-Dame de la Victoire) s’établit à cet endroit. Quelques arcades de l’ancien cloître sont encore visibles, ainsi que la flèche du clocher de l’ancienne église reconstruite en 1959.